EDITORIAL


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ÉDITORIAL

Le Monde de Verlaine a deux objectifs : permettre aux élèves de s'exprimer sur l'actualité (au sens très large) et les éduquer aux médias.

Ainsi, tous les lundis, en salle 5, de 13h à 13h50, sous la direction de M. Aupée, les élèves volontaires pourront venir écrire sur un sujet d'actualité de leur choix (international, national, régional, Évrecy, collège). Ils pourront aussi écrire un article "coup de cœur" ou participer à la Web-TV, La Télé de Paul.

En outre, les enseignants du collège et des écoles du secteur pourront également proposer à la publication des travaux d'élèves réalisés en classe afin de les mettre en valeur.

lundi 16 mai 2016

Deux frères et une aventure (Chapitre 1)

Nous, élèves des classes de 6ème2 d'Evrecy et de CM2 de Feuguerolles Bully, avons écrit un conte merveilleux inspiré du roman de Martine Pouchain, « Un Hanneton dans le plafond ». Notre tâche a été de transposer l'intrigue romanesque dans un univers féérique. Pour cela, nous avons rencontré diverses difficultés mais sommes fiers aujourd'hui, de vous présenter notre œuvre intitulée « Deux frères et une aventure » !!! L'auteur elle-même en a été charmée. 

Pour vous la faire découvrir, nous vous proposons de publier ce récit en huit épisodes pendant un mois, chaque lundi et chaque jeudi.

Nous espérons que vous trouverez autant de plaisir à lire ce texte, que nous en avons eu à l'écrire.

Bonne lecture... 


 CHAPITRE 1


        Il était une fois une famille qui vivait dans une chaumière. Le père disait sans cesse que Lucien, le plus jeune de ses fils, avait « un hanneton dans le plafond ». Les apothicaires1 affirmaient d’ailleurs eux-mêmes qu'il était atteint d’une maladie bien étrange. Tous le considéraient d’un drôle d’œil et il n’échappait pas aux moqueries des enfants du bourg qui le traitaient de « benêt » dès que l’occasion se présentait, surtout lorsqu’il venait au village avec son père et son frère pour vendre sur le marché des fleurs, les tartes de la mère, les baies qu'ils avaient cueillies ou le bois que le père avait fraîchement coupé. Thomas, l'aîné des fils, se battait sans relâche contre eux pour les corriger, car c'était bien normal de vouloir protéger son petit frère.
        Comme tous les jeudis matins, ils se rendirent au village. Mais cette fois, rien ne se passa comme d’habitude. « On va avoir un accident ! » dit Lucien d'une voix claire. Mais son père bougonna et le fit taire quand un berger et son troupeau de brebis sortirent du bourg. Comme l'entrée était très étroite, la charrette familiale et le troupeau ne pouvaient passer en même temps. Cependant le père força le passage. Les bêtes prirent peur et les béliers percutèrent la charrette brisant ainsi une des roues.



        « Imbécile ! Tu as vu l'état de ma charrette à cause de tes stupides bestioles !
        - C’est de votre faute, c'est vous qui avez forcé le passage … Arrêtez plutôt de grogner et réparons cette roue cassée. »
        Une bonne partie de la marchandise était invendable et gisait sur le sentier. Le père et ses fils ne purent tirer beaucoup d’argent de ce qu’il leur restait et furent surpris de cette étrange vision de Lucien. Ils rentrèrent donc tant bien que mal, avec leur charrette branlante. Quand la mère apprit la nouvelle de l'accident et leur mauvaise vente, elle fut au désespoir. Ce midi-là, ils mangèrent de la soupe de champignons et pour le dessert des tartes aux myrtilles. 

        Après le repas, Thomas eut l'idée de faire un atelier de voyance avec son frère. Il prit un récipient rempli d'eau et de savon. Il interpellait tous les passants sans succès. Une jeune fille finit quand même par s'arrêter et s'assit sur la chaise qui était devant ce qui leur servait de boule de cristal. Lorsque la jeune fille demanda ce que serait son avenir, Lucien ne comprit pas ce qu'il fallait faire et il resta figé. Impatiente et très en colère, la jeune fille partit en regrettant ce temps perdu.
        Quant à Thomas et Lulu, ils rentrèrent chez eux. L'aîné était très déçu de l'échec de son frère en qui il pensait voir un don, et, en plus, il n'avait gagné aucun sou.

A suivre...


1 : apothicaire = au Moyen-Age, l'apothicaire préparait les médicaments dans son officine (pharmacie).

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