EDITORIAL


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ÉDITORIAL

Le Monde de Verlaine a deux objectifs : permettre aux élèves de s'exprimer sur l'actualité (au sens très large) et les éduquer aux médias.

Ainsi, tous les vendredis, en salle 5, de 13h à 13h50, sous la direction de M. Aupée, les élèves volontaires pourront venir écrire sur un sujet d'actualité de leur choix (international, national, régional, Évrecy, collège). Ils pourront aussi écrire un article "coup de cœur" ou participer à la Web-TV, La Télé de Paul.

En outre, les enseignants du collège et des écoles du secteur pourront également proposer à la publication des travaux d'élèves réalisés en classe afin de les mettre en valeur.

jeudi 24 janvier 2019

Une vie de chat

Le Monde de Verlaine vous invite aujourd'hui à découvrir le premier chapitre d'une nouvelle écrite avec beaucoup de talent par Océane Marie, une élève de 4e1. Si vous aimez les animaux et les romans "feel-good", ce texte est fait pour vous ! Bonne lecture !


CHAPITRE 1

Le premier animal
 
A la maison de la famille Montrow, 10 rue des Corbeaux noirs, des éclats de rires retentissaient. Toulon rayonnait sous le soleil couchant. Lucy, qui avait maintenant douze ans, s'amusait avec la petite chatte que ses parents, David et Gwendoline, lui avaient offert pour son anniversaire. La jeune fille courait en tous sens et lançait de petits cris joyeux dès que Daisy - ainsi se prénommait la jeune chatte - roulait sur le dos ou jouait avec une feuille. Ses parents l’observaient, amusés, depuis la terrasse. Leurs sourires chaleureux étaient remplis d’amour. Lucy était si heureuse qu'elle ne pouvait s'empêcher d'éclater de rire à chaque instant. C'était son premier animal. Elle avait juré qu'elle s'en occuperait totalement, et ne rechignerait pas même devant les tâches les plus rebutantes. Ses parents était sidérés, elle devenait de plus en plus responsable.

Jeune fille endormie avec son chat, Gille Chambon (2007) (source : artmajeur.com)

Après avoir laissé sa fille s'amuser quelque temps, David rentra dans la maison et Gwendoline décréta qu'il était l' heure d'aller se coucher :
- Lucy, ma chérie ! Il est temps pour toi d'aller dormir… Ton père est déjà à l’intérieur…
- Mais, maman j'ai douze ans, je ne suis plus une enfant ! rétorqua la jeune fille mécontente.
- Allez, dépêche-toi ! Tu sais, il est déjà vingt-deux heures !
- Maman... Je suis en vacances… rechigna Lucy.
- Je sais, je sais, mais ton père et moi, nous n'avons que deux semaines de vacances et nous voulons en profiter... Allez au lit ! intima Gwendoline qui commençait à en avoir assez.
- Bon, d'accord j'arrive !
La jeune fille prit alors la chatte dans ses bras et monta dans sa chambre. Là, elle se mit en pyjama et se glissa sous les draps en prenant soin de garder Daisy près d'elle. Sa couverture bleu marine remontée jusqu’à son nez, elle se sentait bien et au chaud. Bien qu'elle ait râlé, elle était fatiguée. Avoir un chaton était épuisant ! Lucy borda l'animal avant de poser sa tête sur l'oreiller moelleux. Elle éteignit la lumière et quand Gwendoline entra dans la chambre de sa fille peu de temps après, elle découvrit Lucy endormie, avec dans ses bras, le chaton qui ronronnait. Sa mère fut stupéfaite de ne pas trouver sa fille en train de lire un de ses nombreux livres, car c’était sa passion. Quant à Daisy, elle était aux anges ! Il faut dire que dormir sur le lit de sa maîtresse était agréable… Le matelas était doux comme du coton, et la jeune chatte s’enfonçait dans l’épaisseur de la grande couette. 

Le lendemain matin, Lucy se réveilla d'une humeur joyeuse. Elle s’étira longuement, puis, elle prit sa robe de chambre et quitta son lit douillet. Elle descendit dans la cuisine avec Daisy sur les talons, elle pénétra dans la pièce où
ses parents l'attendaient pour prendre le petit-déjeuner. Il était dix heures et lesoleil inondait l'endroit de lumière. Lucy était contente : les vacances n'étaient toujours pas finies et il restait bien un mois et deux semaines avant la rentrée en cinquième. Elle aimait bien l'école, mais elle préférait les vacances ! Surtout que le matin, elle pouvait dormir bien plus longtemps que quand le collège l’attendait. Ses amies étaient des perles mais la chaleur de la couette était irrésistible.
La jeune fille s'assit à côté de sa mère. Le banc craqua quelque peu et celle-ci lui déposa un baiser sur la tempe et lui prépara ses tartines de pain grillées. Lucy les aimait avec du beurre demi-sel, et parfois avec de la pâte à tartiner. Cependant, elle évitait de trop en manger, pas à cause de son poids, mais plutôt à cause de ses dents qui auraient des caries. David lui donna son bol de chocolat chaud. Le lait crépita dans le récipient et la jeune fille ajouta un sucre.Lucy avala son petit-déjeuner et se dépêcha de monter dans sa chambre. Elle grimpa les escaliers quatre à quatre. 

C'était une jolie pièce située à l'étage et qui donnait vue sur la rivière se trouvant quelques mètres plus bas. Le matin, alors que le soleil inondait la pièce, on entendait les clapotis de l'eau sur les petits cailloux. A la grande déception de Lucy, l’endroit ne lui appartenait pas. La grande chambre comportait un lit double, un bureau en bois et une belle armoire en chêne. Sous la fenêtre recouverte d'un rideau vert pomme trônait un pouf poire, de la même couleur. Un tapis bleu nuit, orné d'étoiles de couleurs or recouvrait le parquet au centre de la pièce. Une douce odeur de vanille flottait dans l'air car un petit diffuseur était posé sur la commode également en chêne. Sur le meuble, il y avait aussi les trousses de la jeune fille, qui contenait du maquillage et des pinceaux. Le bureau, quant à lui, était couvert de livres de toutes sortes, que la jeune fille avait déjà lus plusieurs fois. Elle ne les lisait pas, elle les dévorait. C’était sa grande passion : la lecture. Lucy entra dans sa chambre et alla trouver Daisy qui l'avait devancée et s'était roulée en boule, sur le bout du lit. Elle monta sur celui-ci recouvert de peluches, et prit alors la chatte dans ses bras. Elle la serra contre elle. La jeune fille aimait beaucoup cette pièce. Elle s’y sentait en sécurité et pouvait jouer et se reposer en toute tranquillité. Etant fille unique, elle ne pouvait pas se plaindre d’un petit frère ou d’une petite sœur envahissant et qui lui volerait son intimité. La jeune fille lança en direction du chaton :
- Ma Daisy, comme tu es rapide ! J'ai beau monter les escaliers le plus rapidement possible, tu te précipites et atteins l'étage avant moi ! Maman neserait pas contente de savoir que l'on fait la course pour grimper les marches,
et moi je ne serais pas fière, rigola Lucy qui savait parfaitement qu'elle ne devait en aucun cas courir dans les escaliers.
Après avoir poussé quelques miaulements aigus pour se faire reposer par terre, Daisy réussit tout de même à se dégager de l'emprise de la jeune fille, qui continuait de rire toute seule. Lucy s'habilla en vitesse et troqua son pyjama bleu ciel pour un jean jaune moutarde et un débardeur bordeaux. Elle recouvrit ses épaules nues d’un long châle multicolore, appartenant à sa mère. Le tissu avait gardé le doux parfum de fraise des bois que Gwendoline utilisait chaque jour. Lucy sentit la bonne odeur du vêtement et sourit. C’était un sourire plein d’amour et de gentillesse.
La jeune fille se dirigea ensuite vers la salle d'eau et se fit une toilette rapide car elle avait déjà pris sa douche la veille au soir. Elle tressa ses cheveux roux en une natte serrée, passa un coup de gant de toilette sur son joli visage où étaient posées quelques taches de rousseur ; puis elle sortit de la salle de bain. Elle, qui avait déjà les cheveux bouclés d’habitude, les tresses n’allaient pas arranger la situation. Elle traversa le couloir beige, mais stoppa net devant le grand miroir circulaire, accroché au mur. Elle regarda d’un œil critique ses hanches, qu’elle trouvait trop fines. La jeune adolescente pensait qu'elle était un peu trop maigre et aurait préféré être un peu plus ronde, même si ses amies l’enviaient.
De plus, elle n’avait que peu de formes, ce qui n’arrangeait rien selon elle. Lucy avait les cheveux bouclés et roux de sa mère mais elle avait les splendides yeux émeraude de son père. Elle soupira :
- Pff… Je me demande pourquoi mes amies se plaignent tant de leur poids et préféreraient avoir ma taille… Enfin, je ne me changerai pas. Après tout, je suis ce que je suis ! Bon, c’est vrai que pour m’habiller c’est pas simple : soit c’est bien pour la taille mais au niveau des hanches ça ne va pas, soit la largeur est bonne et c’est la longueur qui ne va pas… Cela explique sûrement pourquoi, avec maman, on passe tant de temps dans les boutiques…
Elle haussa les épaules et leva les yeux au ciel. Lucy continua son chemin sans plus se préoccuper de son apparence. 

Daisy suivit au petit pas sa maîtresse qui descendait les marches des escaliers. Lucy ouvrit la porte qui donnait sur le jardin et la chatte sortit en trombe, puis vint se rouler sur le gazon tondu par David, la veille.
Il devait être midi et le soleil frappait fort. La chatte retourna voir la jeune fille et se planta devant sa maîtresse qui l'avait rejointe :
- Daisy ! Te rends-tu compte que tu as failli me faire tomber ? s’exclama Lucy en poussant un petit cri aigu.
- Eh bien, que se passe t-il ? demanda David qui, justement, venait d'arriver.
- Non, c'est bon papa, c'était juste la chatte qui était passé entre mes jambes, mais je crois qu'elle a compris.
- Fais tout de même attention à ce qu'elle ne traverse pas la route !
- Pff… Quelle idée ! Pourquoi voudrais-tu que Daisy s'en aille ? rétorqua Lucy, surprise à l’idée que la jeune chatte s’en aille.
- Tu sais; un accident est si vite arrivé, il suffit qu'elle voit quelque chose qui l'intéresse de l'autre côté sur le bas-côté et elle traverse sans se préoccuper des voitures, la mit en garde David.
Le jeune animal venait de se coucher à terre, car elle ne voulait pas partir de chez sa si gentille maîtresse. Elle l'aimait tant et ne voulait pas la quitter.
- Bon, tout ça c'est bien beau mais il est tant d'aller déjeuner, tu viens Lucy... coupa David.
- Déjà ! Mais ça ne fait pas longtemps que l'on est dehors ! se rebella sa fille.
- Peut être, mais le soleil frappe fort et tu ne portes pas de chapeau ni de casquette, tu ne voudrais pas attraper une insolation tout de même !
- Mais...
- Allez, on se dépêche ! trancha son père.
Ils rentrèrent donc dans la maison et s'attablèrent. Le repas se déroula sans autre incident. 

Après avoir déjeuné, les deux amies ressortirent dehors. Lucy déposa Daisy dans le trampoline et monta dedans, elle aussi. Elle sauta plusieurs fois, ce qui fit rebondir la chatte. La jeune fille riait aux éclats devant l’expression béate de l’animal, mais celui-ci, peu habitué à se faire secouer dans tous les sens, cracha et planta ses griffes dans le tissu du trampoline. Lucy cessa immédiatement de glousser et murmura :
- Mince, qu’est que je vais bien pouvoir faire pour réparer tes bêtises ?
En effet, il y avait plusieurs trous dans le tissu. Elle avait les larmes au yeux car ses parents avaient acheté ce trampoline pour lui faire plaisir, et il faut dire que ce jouet leur avait coûté cher !
- Zut, zut et crotte ! Bon sang, Daisy ! Bah voilà, par ta faute il y a des trous dans le trampoline ! Franchement, tu aurais pu faire attention! Non, au lieu de ça tu plantes tes griffes aiguisées dedans ! jura la jeune fille en colère.
Elle décida donc d’aller chercher discrètement du ruban adhésif pour réparer les dégâts causés par la jeune chatte. Lucy décida de passer par l’atelier de son père. Elle se faufila discrètement par la porte entrebâillée et trouva sans mal, le scotch qui dépassait d’un tiroir entrouvert. Son père avait toujours tout ce qu’il fallait dans son atelier. Elle s’en empara et repartit en sens inverse. Elle faillit s’étaler de tout son long en trébuchant sur un gros caillou, mais heureusement elle se rattrapa au dernier moment. Elle détala comme un lapin en direction du trampoline, elle arriva tout essoufflée.
- C’est bon, je l’ai eu ! s’écria-t-elle en désignant le rouleau de ruban adhésif, maintenant, il ne reste plus qu’à réparer tes bêtises…
Lucy découpa avec ses dents plusieurs petits bouts de scotch, puis, elle les colla sur les trous, cachant ainsi les dégâts. Au bout de dix minutes d’acharnement, elle se redressa enfin satisfaite de son œuvre. La journée s’acheva dans le bonheur et les rires. 

(À suivre...)

5 commentaires:

  1. J'ai beaucoup aimé ce roman qui a l'air passionnant!!!
    j'ai très hâte de lire la suite!

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    Réponses
    1. Merci beaucoup ! C'est très gentil et encourageant, je continuerais ! Encore un grand merci

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  2. C'est super! Je lis tout de suite les chapitres suivants !!!
    Zoélie

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