Voici la suite du roman de Zoélie, MUNDUS. Si vous n'avez pas lu le début, cliquez ici.
Chapitre II
Le Gamin
Les sirènes de police retentissent. Ils sont proches. Très proches. Et moi
je suis crevé. Et je me suis fait mal. Mais pourquoi suis-je dans cet état
?! Il y a trois ans, j'étais le sixième modèle, premier de la classe, prêt
à tout pour un vingt sur vingt. Je passais des heures à flâner dans les
boutiques de shopping, ou dans les bijouteries, endroit dans lequel j'ose à
peine poser mon regard vide à présent. Maintenant, je ne flâne plus dans
les rues à la recherche d'un foulard de soie brodé de perles, je fouille
les poubelles avec acharnement pour trouver ne serait-ce qu'un morceau de
pain rassis. Et ça fait mal. Dans les deux sens du terme. Mes mains sont
pleines de cicatrices : coupées par le verre. Et mon esprit est encombré de
pensées, de paroles, de souvenirs… Combien de temps vais-je rester dans
cette situation ?
Les policiers sont à ma poursuite depuis plus d'une heure. Je cours vite,
parce que j'ai l'habitude. Mais que font-ils ? Ils tournent dans la rue
Caponière, alors que je vais tout droit ! Ai-je réussi à les semer ? Non,
ils continuent dans ce sens. Bon, je vais regarder ça, quand même. Les
toits sont blancs et froids : la grêle d'hier ne s'est pas refroidie. Le
vent a cessé ; pourtant il fait toujours aussi froid. Bref, arrêtons cette
analyse météo ! Je grimpe sur un toit comme j'ai l'habitude de le faire et…
je le vois.
Le renard géant me fixe.
...
Chapitre III
Le Renard
Ils sont où, ces policiers ? Ça me stresse, je ne les vois pas ! Et puis,
j'ai envie de dormir. Le vent ne se retient pas : il hurle et tourbillonne
comme un forcené. Le bruit passe encore, mais je ne tolère pas qu'il
m'empêche d'avancer. Quelle journée fatigante ! Et les humains me pointent du
doigt, certains crient « Au secours ! Une créature ignoble nous attaque !
Au secours ! Elle va nous manger ! À l'aide ! » alors que je n'ai pas
esquissé le moindre mouvement d'attaque, et que je n'ai nullement
l'intention de les manger. Oui, je croquerais bien quelque chose, mais, par
fierté, on ne trouvera pas un seul humain dans mon estomac. Non ! Ne
parlons pas d'estomac. Quand j'y pense, je le sens se réveiller et crier à
la mort. Et je n'accepterai pas la moindre miette de nourriture des mains
d'un humain. Pas question.
J'ai décidé de reprendre mon courage à deux pattes. Je suis un renard
géant, et je suis déterminé à vivre. C'est en tout cas ce que j'essaie de
croire et de faire croire. Auto-persuasion. Mais j'ai mal partout,
peut-être que je devrais commencer par voler quelque chose dans une
boucherie ? Désespérance. Mais revenons à ma situation quelque peu…
embarrassante.
Qu'est-ce que c'est que cette forme qui monte sur le toit où je suis ?
Devrais-je me cacher ? J'ai honte, j'ai honte ! Me cacher, moi, un renard
géant, devant un gamin des rues ? Je suis méchant, parce que j'ai peur.
À suivre...
dravo!! il est super!
RépondreSupprimerBeau début de roman qui donne envie de lire la suite.
RépondreSupprimerBravo Zoélie.
Tatie Paco
Toujours hâte de lire la suite...vite!! S.D
RépondreSupprimerQuel suspens! que de belles envolées sur les toits de Caen!!
RépondreSupprimerBravo Zoélie! Vite, vite...la suite!!
Dom
Chapitre 4, viiite ;}.
RépondreSupprimerEnzo P