Le Monde de Verlaine vous présente aujourd'hui un roman, MUNDUS écrit par une élève de 6e du collège d'Évrecy, Zoélie Pizy. Nous espérons que vous serez, comme nous, captivés par l'ambiance orageuse et électrique, les personnages mystérieux et le style addictif de notre jeune auteure de 6e ! Bonne lecture !
Prologue
Le vent souffle fort à Caen. Il ne neige pas : il grêle. Les rues sont
vides, pourtant l'atmosphère est étouffante. Les nuages sont chargés
d'orage. On entend les gémissements du vent et les grondements du
tonnerre.
Puis vient la foudre. Et le silence. Les rares voitures encore en
mouvement s'arrêtent : on ne voit plus la route. La foudre se fait plus
intense, la grêle plus épaisse. Il n'y a plus d'êtres humains dehors, les
lumières sont éteintes : il n'y a plus d'électricité !
Un coup de tonnerre, c'est celui de trop. Caen s'éteint, et plus aucun
bruit ne sort des maisons.
Un instant plus tard, un éclair déchire le ciel. Une silhouette apparaît sur un
toit. C'est une femme. De taille moyenne. Ses cheveux sont cachés par une
capuche, elle porte une tunique grise. Malgré la nuit, la grêle et le vent,
elle marche sur le toit de l'hôtel de police avec une facilité étonnante.
Elle est trempée, elle ne frissonne pas. L'orage gronde et, pourtant,
c'est à peine si elle frémit. Cette femme paraît venir d'un autre monde :
on dirait un démon ! Elle dégage une aura indéfinissable ; et, soudain,
elle agite la main, et c'est comme si la grêle l'évitait ! Un moulinet du
poignet, et les nuages se font d'autant plus noirs.
Une voiture s'enflamme. L'orage retentit. Le tonnerre se fait plus intense.
Elle sourit.
***
Chapitre I
Le Renard
Les sirènes de police retentissent. Ils sont proches. Très proches. Ça me
fait un peu peur. Surtout que je suis épuisé. Mes pattes sont lourdes,
depuis combien de temps n'ai-je pas dormi ? Et mangé ? Non, je ne dois pas
manger maintenant l'espèce de steak que j'ai volé. Je ne suis pas en
sûreté. Et puis les voitures de police sont rapides ! En un rien de temps, si je m'arrête rien qu'un instant,
ils me rattraperont. Et puis je peux encore
courir. Je peux encore courir !
Voilà, ils sont loin. Loin ? Ah, non, ils sont proches ! Mais il faut que
je reste caché, de là ils ne me trouveront pas. Bon, d'accord, je mesure
six mètres de long et deux de haut, mon pelage est roux et je suis perché
sur le toit d’une maison citadine, mais il faut absolument que je
reste ici, tant qu'ils ne se seront pas rendu compte que je suis là ! Et
mince, l'hélicoptère de police qui débarque ! Je suis cuit ! Et tout ça à
cause d'un stupide steak que j'ai égaré dans ma course. J'ai faim,
tellement faim ! Mais les voilà. Les hélicoptères m'ont repéré. Mince,
qu'est-ce que je fais ? Avant, quand j'étais petit, il suffisait que je
pousse un « miaou » pour avoir un peu de nourriture ; maintenant, je dois
voler à la charcuterie ! Les hommes sont incompréhensibles… Pourquoi
dois-je me cacher ? Je suis peut-être un peu trop grand... C'est vrai que le
seul renard géant que j'ai vu, ils l'ont tué.
À suivre...
Salut c'est Enzo (Paccagnella)! Super début ! Ça m'a l'air d'être une histoire passionnante ! J'ai hâte de lire la suite que je vais lire tout de suite ! À +
RépondreSupprimer