Bienvenue dans la quatrième partie de mon article sur les comics au cinéma. Je vais y critiquer le film Justice League et expliquer la genèse chaotique de ce film.
Bonne lecture !
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Justice League est un film que les studios voulaient faire depuis très longtemps. Après Batman v Superman, qui avait globalement déçu le public en raison de son atmosphère trop sombre et trop sérieuse, les studios ont partiellement remanié la direction du DCEU, en nommant notamment Geoff Johns (dessinateur et scénariste de DC Comics) directeur artistique, afin d'effectuer un profond changement de ton dans les films. De plus, les relations entre Zack Snyder et les producteurs se sont un peu tendues après le grand bashing de BvS et des résultats au box-office qui font à peine vaciller la concurrence. En outre, les studios voulaient raboter peu à peu la vision du réalisateur sur Justice League. C'est pourquoi, confronté à des problèmes personnels, Snyder a laissé tomber le DCEU. Il a été remplacé par Joss Whedon, le réalisateur d'Avenger 1 et 2, pour faire la post-production, c'est-à-dire le montage vidéo et son ainsi que l'ajout sur l'image des effets spéciaux et de l'étalonnage. Mais qu'est-ce que l'étalonnage ? C'est en fait l'ajout d'un filtre sur l'image pour enlever ou ajouter des teintes et des couleurs à celle-ci. Je vous renvoie par ailleurs vers une vidéo très intéressante (en anglais mais sous-titrée en français) qui parle de l'étalonnage au cinéma plus particulièrement sur les films du MCU :
Je ne dis pas que les films fun sont mauvais, seulement dans ce cas présent cela nuit au DCEU tout entier. En effet, à travers Man of Steel et Batman v Superman, Zack Snyder s’était efforcé de construire un univers cohérent, sérieux et intelligent, par exemple, il avait tracé de nombreux parallèles bibliques avec Superman. Mais dans Justice League, on peut voir par exemple Cyborg et Flash (spoilers) faisant des blagues moisies tout en profanant la tombe de Superman. Humour qui est un peu artificiel et pas toujours très utile au récit, car avec un temps aussi limité les blagues que font les personnages remplacent leur développement. Mais parlons donc de Steppenwolf (le Loup des steppes en français). Premièrement, ses motivations, à part terraformer la planète (tiens ça nous rappelle bien Man of Steel) et regagner sa planète d’Apokolips auprès de son neveu Darkseid (considéré comme le plus grand méchant de l’univers DC), sont très mal définies. Deuxièmement malgré le fait qu’il soit relativement imposant (notamment grâce à sa hache et à sa voix), aurait pu l’être beaucoup plus, notamment au niveau du design corporel. Lorsque l’on voit son apparence dans Batman v Superman ou encore dans les ébauches du designer …. (qui a créé les design, très bien selon moi de l’armure de Batman, des Paradémons et de Cyborg), on peut se demander pourquoi il ne les ont pas gardées…
A gauche le design originel de Steppenwolf et à droite le design gardé pour la version finale... |
Le combat final (et oui encore !) subit aussi une incohérence : dès que Superman débarque, Steppenwolf se prend une raclée, se fait briser sa hache, et repart dans le Tunnel Boom (ce qui lui permet de se téléporter de planètes en planètes) de manière pitoyable. Mais pourquoi Superman ne vient pas directement avec la Ligue de Justice combattre les légions d’Apokolips ? Espérons que nous aurons la réponse si une version longue devait voir le jour. Mais le film a aussi ses qualités. Tout d'abord, la réalisation. Par exemple les scènes d'action ou encore toute l'introduction (générique de début compris) sont très bien filmées et offrent un très beau résultat, notamment grâce à la musique, entre autres dans les scènes où Flash utilise sa vitesse surhumaine. L'esthétique du film est elle aussi sympathique, le lieu de la bataille finale avec le ciel rouge et la sorte de cocon, ou encore le design métallique de Cyborg et celui des Paradémons.
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On peut trouver les effets spéciaux trop visibles et envahissants (après avoir vu le troisième volet de la saga Le Hobbit, je n'ai pas été trop gêné dans Justice League). Mais la plus grande qualité du film, ce sont les personnages. Ce sont eux qui font avancer le récit, qui ont des enjeux intéressants, qui interagissent. Wonder Woman, Flash, Cyborg, Superman, Aquaman, Batman, Alfred, Loïs Lane, Martha Kent ou encore le commissaire Gordon, tous (dans des mesures différentes), sont bien écrits et sont vraiment intéressants.
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À bientôt dans la cinquième de partie de (très) long article, j'espère qu'il vous a plu, mais avant cela je vous parlerai de Star Wars 8 et des films les plus attendus de 2018.
Louis Jamin, 3e2
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