Le Monde de Verlaine vous présente un premier roman, Les aventures de Célestia, écrit par une élève de 4e du collège d'Evrecy, Maëlys Cosson. Voici le 2e chapitre !
Pour retrouver le prologue et le 1er chapitre de ce roman, cliquez sur ce lien.
LES AVENTURES DE CÉLESTIA
Chapitre 2
« EH OUI MONSIEUR ! LE PRIX DES TICKETS DE BUS A ENCORE AUGMENTÉ … NON … TOUT CE QUE JE RACONTE EST VRAI … JE NE MENS PAS … MAIS BIEN SÛR QUE NON ! »
Qu'est-ce-que ?! Je me lève dans un sursaut. Qu'est-ce-qu'il se passe ? Ouf, ce n'est que mon réveil qui sonne un peu trop fort à mon goût...
Je l'éteins, pourquoi a-t-il sonné si tôt ? Ah oui, c'est vrai, je dois aller avec mon beau-père dans son usine. Franchement, je ne sais pas pourquoi il
tient absolument à ce que je vienne avec lui. De toute façon, je passe toutes mes journées seule alors ça ne devrais pas changer grand chose !
Je me lève et mon chat me regarde partir de la chambre. Dans la salle de bain, je me contemple dans le miroir : on dirait que je me suis coiffée
avec un pétard ! Je me déshabille et me lave sous une eau plutôt fraîche. Je n'aime pas l'eau chaude le matin, ça me met de mauvaise humeur pendant toute
la journée. Je sors de la douche, encore trempée, je me sèche et enroule la serviette sur ma tête afin de sécher un peu mes cheveux. Je m'habille d'un
simple jean et d'un tee-shirt blanc. Je descends au rez-de-chaussée, mon beau-père et ma belle-mère sont là :
« Bonjour, Célestia comment vas-tu aujourd’hui ? demande ma belle-mère.
- Bien, merci.
- Dépêche-toi voyons ! On va être en retard à l'usine ! gronde son beau-père.
- J'arrive, j'arrive, ne t'énerve pas, réponds-je.
- Oh mais si ! Je vais m'énerver, regarde moi tes cheveux, ils ne sont même pas secs !
- Allons Frank, ne la presse pas, vous n'êtes pas en retard, vous avez encore 45 minutes ! intervient ma belle-mère, nettement plus douce que lui.
- Oui, je sais, Sandrine, mais j'aime mieux qu'elle sache se dépêcher, il vaut mieux guérir que périr !
- Heu... papa, dis-je, l'expression exacte c'est : Il vaut mieux prévenir que guérir. Pas : Il vaut mieux guérir que périr ! Remarque, c'est vrai aussi.
- Mmmh », me répond-il.
Au visage de ma belle-mère, je vois bien qu'elle a du mal à ne pas rire, mais elle réussit quand même à se maîtriser. Personne ne parle, je mange mon
petit-déjeuner rapidement, Sandrine feuillette un magasine tandis que Frank, lui, est plongé dans un plan de sculpture qu'il a imaginé. Je vois bien qu'il est vexé par rapport à l'expression de toute à l'heure, mais tant pis pour lui : il n'avait qu'à
savoir le terme exacte avant de l'employer, au moins je n'ai pas eu droit à plus de sermons.
Je remonte dans la salle de bain et me sèche les cheveux (ce qui me prend environ vingt minutes car mes cheveux sont très longs). J'entends mon beau-père
grogner des choses inaudibles à ma belle-mère. Je me recoiffe mieux et me lave les dents. Je descends en trombe et annonce à mon beau-père :
« Chuis prête, t'es content ?
- Ne me parle pas sur ce ton, et formule tes phrases correctement, s'il te plaît !
- Oh ça va, je n'ai rien dit ! Et puis tu dis ça parce que tu es vexé à cause de l'expression de tout à l'heure ! »
Il ne me répond pas. Exaspéré, il me fait juste signe de venir avec lui dans sa voiture. En pénétrant dans cette dernière, mon beau-père en ressort
aussitôt, me disant qu'il a oublié les clés. À travers la porte ouverte, je regarde mon chat assis sur le rebord de la fenêtre. Il se lèche puis lève vers moi un regard interrogateur. Il se prépare à
sauter par terre. En regardant ses grands yeux bleu vert, je me remémore le jour où je l'ai trouvé.