EDITORIAL


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ÉDITORIAL

Le Monde de Verlaine a deux objectifs : permettre aux élèves de s'exprimer sur l'actualité (au sens très large) et les éduquer aux médias.

Ainsi, tous les vendredis, en salle 5, de 13h à 13h50, sous la direction de M. Aupée, les élèves volontaires pourront venir écrire sur un sujet d'actualité de leur choix (international, national, régional, Évrecy, collège). Ils pourront aussi écrire un article "coup de cœur" ou participer à la Web-TV, La Télé de Paul.

En outre, les enseignants du collège et des écoles du secteur pourront également proposer à la publication des travaux d'élèves réalisés en classe afin de les mettre en valeur.

vendredi 8 février 2019

Une vie de chat (Chapitre 4)

Voici le dernier chapitre de la nouvelle d'Océane, Une vie de chat. Bonne lecture !


Jeune fille endormie avec son chat, Gille Chambon (2007) (source : artmajeur.com)
 
CHAPITRE 4
 
La nouvelle amie

 
À quatorze heures pile, la sonnette retentit. Gwendoline délaissa la partie de crapette qu'elle était en train de commencer avec sa fille. Elle traversa le couloir et vint ouvrir.
Sa fille découvrit sur le seuil de la porte un grand homme d'une quarantaine d'années au regard bienveillant ; il était accompagné d'une adolescente du même
âge que Lucy avec de jolies nattes châtain, qui lui allaient à ravir. Son visage était recouvert de taches de rousseur, ce qui la rendait encore plus belle selon Lucy. Elle trouvait cela injuste car elle avait elle-même des taches rousses sur les joues et trouvait que ça ne lui allait pas. La jeune fille était plutôt jolie et développée pour son âge, ce qui ne plaisait pas à Lucy, car elle ne possédait pas les même atouts. De plus, la nouvelle avait le teint hâlé, alors que Lucy était blanche de peau. Elle se trouvait peu plaisante et plate comme une planche à repasser. En somme, la nouvelle arrivante déplut à la fille de Gwendoline et David à cause de sa politesse, de sa jolie figure de faon, et de ses sourires rayonnants dévoilant deux rangées de dents ivoire.

Les nouveaux venus entrèrent dans la maison. La jeune fille se prénommait Marie Duchemin. Elle pénétra dans la cuisine sur l'invitation de Gwendoline. La jeune fille découvrit alors les chatons et poussa un « oh » admiratif en voyant les petites boules de poils sautiller autour d'elle. Elle prit alors Crevette dans ses bras et la serra contre elle. La chatte poussa des ronronnements de satisfaction et se lova contre Marie. La fille de Gwendoline et David, mécontente et jalouse que ses chatons fassent confiance à ces étrangers, prit les petits et les emmena avec elle :
- Venez mes chatons, allons dehors…
- Non, mais Lucy qu'est ce que c'est que ces manières ? la rappela Gwendoline en voyant sa fille partir avec les petits. Ramène les chatons ici tout de suite, tu m'entends ? !
La jeune fille ronchonna quelque peu et revint avec les jeunes félins :
- Bien ! Maintenant, tu présentes tes excuses à M. Duchemin et à sa fille, ordonna Gwendoline.
- Pardon Monsieur et pardon Marie.
- Voilà qui est mieux, mais pour te punir de cette insolence à laquelle je ne suis pas habituée, tu es consignée dans ta chambre jusqu’à ce que ton père ou moi te disions d'en sortir, termina Gwendoline.

Lucy monta donc dans ses appartements et s'installa sur son lit tout en ruminant. C'était évident qu'elle était en colère contre ses parents qui avaient contacté ces étrangers. De plus, ils se croyaient tout permis. Mais Lucy se souvint du moment où sa mère et son père lui avaient offert Daisy, cela remontait à bien longtemps à présent car cela faisait près de deux ans qu’elle possédait la jeune chatte mais la jeune fille s'en rappelait comme si c'était la veille. Elle était à ce moment-là si heureuse qu'elle aurait pu déplacer des montagnes tellement sa joie était immense ! Elle comprenait donc l'irrésistible envie de la jeune fille d'avoir un chaton avec lequel s'amuser, un chaton qui la consolerait quand rien ne va, un chaton qu'elle pourrait prendre dans ses bras et qui lui appartiendrait, un chaton qu'elle promènerait et avec qui elle aurait des fous rires.
- Lucy, tu peux sortir de ta chambre maintenant, l'appela David. Cela faisait en effet dix bonnes minutes que sa fille était consignée dans sa chambre et qu'elle réfléchissait.
- D'accord, merci papa !
Lucy descendit donc. Elle s’arrêta à mi-chemin et essaya de capter la discussion des adultes, cependant seuls des éclats de rire lui parvenaient. Elle continua donc de descendre les marches et entra dans le salon.
- Ah ! Lucy, tu tombes bien, j'étais justement en train de parler de toi à nos deux visiteurs, lui apprit son père.
- Ah, d'accord...
- Tu pourrais te présenter, tout de même !
- Oui, oui, alors je m'appelle Lucy comme vous avez pu le constater, mon nom de famille est Montrow, j'ai maintenant quatorze ans et je vis ici, 10 rue des corbeaux noirs à Toulon. Je fais du dessin chaque mercredi et je suis en troisième. Je suis une grande lectrice et une fan absolue de la série La guerre des clans... Euh, il faut que je rajoute autre chose ? rajouta-t-elle.
-Non, c'est bon ma chérie, mais il fallait quand même qu'ils te connaissent un minimum.
- Monsieur, voulez-vous prendre un café ? questionna Gwendoline, après avoir écouté la tirade de sa fille.
- Avec plaisir, répondit poliment le père de Marie.
- Souhaitez-vous du lait ou du sucre ? demanda David en lui apportant les deux ingrédients.
- Seulement du sucre, s'il vous plaît.
- Voici. Les enfants vous voulez goûter ?
- Oui merci, répondirent Marie et Lucy en même temps.
- Vous aimez les barres de chocolat ?
- Oui ! merci monsieur ! affirma Marie.
- J'en prendrais bien aussi, papa ! ajouta Lucy.
Tout le monde s'installa autour de la table et Gwendoline termina de servir.
- Tu sais, je suis vraiment très touché que tu acceptes de donner un de tes petits chatons à ma fille, commença le père de Marie en s’adressant à Lucy. Vois-tu elle
a perdu sa mère il y a peu de temps de cela et, pour elle et comme pour moi, cela a été très dur. Nous traversons tous les deux un moment délicat et difficile mais nous nous entraidons, coûte que coûte.
- Je suis désolée... Je ne savais pas ce que vous viviez en ce moment même et j'ai été bête et méchante de penser du mal de vous, je m'en excuse, répondit Lucy qui devint rouge de confusion.
Elle commença à toucher ses doigts en fixant le sol, gênée.
En effet, elle avait jugé ces personnes avant même de les connaître. Il faut dire que les apparences peuvent être trompeuses.
- Ne t'inquiète pas, tu ne pouvais pas savoir, mais puis-je me permettre de te demander un service, en plus de celui que tu nous as déjà rendu ?
- Bien sûr, demandez-moi tout ce que vous voulez, monsieur !
- Merci beaucoup, mais avant cela appelle-moi plutôt Stéphane, veux-tu ?
- C'est comme si c'était fait, alors quel est votre service ? rétorqua Lucy en se décontractant vis à vis de cet homme plutôt sympathique.
Un large sourire se dessina sur ses lèvres.
- Voilà, je souhaiterais que ma fille ait plus d'amis pour la soutenir dans ces moments difficiles, pourrais-tu faire cela pour moi ? chuchota Stéphane à l'oreille de la jeune fille, qui attendait patiemment de savoir de quel genre de service il pouvait bien avoir besoin.
- C'est comme ci c'était fait, répondit-elle une seconde fois, Marie veux-tu venir avec moi dans ma chambre ?
- Bien sûr, j'aimerais beaucoup découvrir ta jolie maison ! Est-ce qu'on pourra aller dans ton jardin, j'aime bien tes parterres de fleurs.
- Alors suis-moi ! Pour le jardin, on verra si on a le temps...
Les parents de Lucy étaient abasourdis devant la gentillesse et les sourires qu’offrait leur fille à Marie et à son père. Était-ce leur même fille qui tout à l'heure s'était montrée quelque peu ingrate envers les deux visiteurs ?
Les deux jeunes filles grimpèrent quatre à quatre les marches des escaliers, et Lucy montra à sa nouvelle amie chacune des pièces de la maison, en commençant par la salle de jeux, puis la salle d'eau et les toilettes. Et continua avec le salon et la cuisine. Les chatons eurent tôt fait de les rejoindre dans la chambre de leur maîtresse.
- Et voilà ma chambre, annonça Lucy. Elle s'effaça pour laisser entrer sa nouvelle copine.
- Ouah ! C'est superbe ici ! cria Marie impressionnée.
- Ça te plaît ? En tout cas merci, c'est mon petit chez moi, répondit la jeune fille, veux-tu jouer avec moi ?
- Volontiers, sais-tu coudre ?
- Un petit peu.
- Aurais-tu une machine à coudre ?
- J'ai... cela si tu veux, présenta Lucy en sortant une belle machine à coudre avec
le guide et une dizaine de bobines de fil de différentes couleurs. Il y en avait des fluo, des pastels et bien d'autres sortes...
- C'est amplement suffisant pour fabriquer des vêtements pour chats.
- Heu... Pardon ? Je ne te suis pas, là !
- Ne t'inquiète pas, c'est normal, gloussa Marie devant l'air ébahi de sa nouvelle copine.
Après tout, quelqu'un qui se montre gentil et qui vous fait découvrir son univers ne peut être que sympathique.
- Arrête donc de te moquer, cela n'est pas gentil de ta part, se vexa Lucy.
- D'accord, d'accord... calme-toi pas la peine de friser tes moustaches, rétorqua gentiment Marie en entourant les épaules de son amie.
- Bon, alors, peux-tu m'expliquer quel est ce plan quelque peu bizarre ?
- Voilà, j'ai pensé que l'on pourrait coudre des vêtements pour Daisy et les chatons. Qu'en dis-tu ?
- En voilà une bonne idée ! Mais comment as-tu su comment s'appelle ma chatte ? demanda-t- elle. Puis elle enchaîna : 
- Et maintenant mesdames et messieurs nous vous présentons notre nouvelle collection été pour chats ! s'exlclama Lucy en mimant l'apparition d'une superbe collection de mode sur un podium.
Cette fois, Marie éclata de rire, sa copine était vraiment un clown.
- Eh bien c'est très simple, je t'ai entendue l'appeler comme cela tout à l'heure ! Bon, assez rigolé commençons notre travail ! Je te rappelle ma chère amie que nous avons du pain sur la planche, termina Marie avec des airs faussement supérieurs. Puis,elle reprit son sérieux.
Mais que c'était difficile avec sa nouvelle complice qui ne faisait que pouffer de rire. Elles commencèrent donc leur activité.
- Oh, Lucy veux-tu bien venir m'aider, j'ai du mal à dessiner le croquis de cette jupe ? demanda Marie, au bout d'un moment.
- Voilà c'est fait, au final tu avais presque tout bon il suffisait d'un peu de technique, déclara la jeune fille qui venait de terminer le patron du vêtement.
- Je ne suis vraiment pas bonne en tant que dessinatrice, je sais à peine faire un croquis, je suis vraiment trop nulle.
- Mais voyons cesse de te lamenter ! Tu es une bonne dessinatrice, il faut juste que tu prennes tes repères et avec un peu de technique tu deviendras une professionnelle ! la rassura son amie qui se sentait attristée, elle aussi, de voir sa copine si peinée. 
- Bon, voyons, moi je suis plutôt douée pour ce qui est de la couture mais je ne me débrouille pas assez en dessin pour créer des croquis. Qu'à cela ne tienne inversons nos rôles, moi je couds et toi tu esquisses, d'accord ? décida Marie qui reprenait confiance.
- Oh oui ! Je serais tout de même plus à l'aise pour ce qui est de dessiner ! Merci beaucoup tu es vraiment une super amie ! s'écria Lucy en sautant au cou de sa copine.
Cela réchauffa le cœur de Marie. Son amie était tout aussi joyeuse, car en même temps elle réalisait le souhait de Stéphane et elle avait réussi à redonner le sourire à Marie, alors que celle-ci était attristée. Finalement, Marie était devenue sa nouvelle amie. Puis vint l'heure de se quitter, les chatons ainsi que Daisyavaient maintenant de superbes tenues pour tout l'été. Il était seize heures et demie et les deux jeunes filles n'avaient pas vu les heures s'écouler. Elles avaient eu une multitude de fous rire et s'étaient en peu de temps retrouvées les meilleures amies du monde alors qu'au départ une barrière hostile les séparait. Finalement, elles n'eurent pas le temps de se promener dans le jardin. 

Crevette partit donc vivre dans sa nouvelle famille où elle s'entendait à merveille avec la fille de Stéphane et celle-ci donnait de ses nouvelles régulièrement. Les jeunes filles continuèrent de se revoir en dehors du collège et s'invitèrent à tour de rôle. Gwendoline et David donnèrent, avec l'accord de Lucy, les trois autres chatons, ils redevinrent donc la petite famille qu'ils étaient. Daisy se fit opérer afin qu'elle n'ait pas de nouveau des chatons trop envahissants, et elle revint dormir sur le lit de sa maîtresse, chose qu'elle ne faisait plus depuis la naissance de ses petits. Les deux nouvelles amies commencèrent à écrire un récit de leurs aventures, du point de vue de Lucy, puis de celui de Marie. 
Et la vie continua.

Une douce pensée pour Daisy, Crevette, Fripouille et Blanco : merci à vous mes chatons ! Et à toi aussi ma petite Daisy ! À mes parents et à mon frère qui ont suivi les aventures de Daisy et de  Lucy au cours de leur écriture. 
 
Océane MARIE, 4e1

4 commentaires:

  1. Coucou ce roman était vraiment super!!! Mais j'ai une quetion est ce que c'est Océane qui a écrit ce super roman???
    Bonnes vacances tous
    A bientot

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    Réponses
    1. Coucou! Merci ça fait très plaisir de savoir que tu l'as suivis, et oui en effet c'est moi qui l'es écrit

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  2. Oui bravo ! C'est super bien écrit, la fin est assez inattendue et le scénario est super! Encore bravo !!! :)
    Zoélie

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