EDITORIAL


Pour suivre Le Monde de Verlaine, n'hésitez pas à vous abonner à ses comptes Twitter ou Instagram !



ÉDITORIAL

Le Monde de Verlaine a deux objectifs : permettre aux élèves de s'exprimer sur l'actualité (au sens très large) et les éduquer aux médias.

Ainsi, tous les vendredis, en salle 5, de 13h à 13h50, sous la direction de M. Aupée, les élèves volontaires pourront venir écrire sur un sujet d'actualité de leur choix (international, national, régional, Évrecy, collège). Ils pourront aussi écrire un article "coup de cœur" ou participer à la Web-TV, La Télé de Paul.

En outre, les enseignants du collège et des écoles du secteur pourront également proposer à la publication des travaux d'élèves réalisés en classe afin de les mettre en valeur.

lundi 29 octobre 2018

Edouard Elias, un photographe de guerre au collège d'Evrecy

Le vendredi 12 octobre, le photoreporter Édouard Élias est venu présenter son métier et ses photos aux 4e1 et aux journalistes du Monde de Verlaine. Grâce à Fanny Boucher et à Alexandre Duboc qui l'accompagnent dans cette visite, il leur a également fait découvrir l'héliogravure, une technique d'impression photographique héritée du XIXe siècle. 

Dans cet article, vous découvrirez l'intervention d’Édouard Élias auprès des 4e1, ses photos de la guerre au Donbass ou d'ailleurs, les impressions des élèves et l'interview du photographe par nos journalistes. Vous découvrirez également le travail de l'héliograveur, Fanny Boucher (Atelier Hélio'g).

Édouard Élias expliquant son travail aux élèves de 4e1


Les photos d’Édouard Élias prises au Donbass, une région en guerre dans l'Est de l'Ukraine

Des photos prises par Édouard Élias en Syrie, en Birmanie, en RDC ou dans la Méditerranée

Fanny Boucher préparant l'impression des photographies d’Édouard Élias

Juliette, conseillée par Alexandre Duboc, encre la plaque qui lui permettra d'imprimer sa photo.

Pour découvrir plus précisément le travail d’Édouard Élias et son dernier sujet, la guerre au Donbass, cliquez sur ce lien.

Suite à cette visite, plusieurs élèves de 4e1 ont rédigé des textes à propos de cette rencontre et de leurs impressions sur le travail d’Édouard Elias et de Fanny Boucher :

"Nous avons rencontré un photographe de guerre, Monsieur Édouard Elias, qui est intervenu dans notre classe afin de nous présenter son métier, nous parler de ses diverses expériences au contact des situations de crises, de guerre, pour que nous puissions comprendre dans quels contextes il a pris ses photos.

Monsieur Elias nous a expliqué avoir toujours aimé la photographie, surtout l'argentique, il a voulu faire de sa passion un métier. Il a choisi le thème de la guerre pour ses reportages photographiques, pour témoigner, montrer une vérité. Parmi de multiples expériences, il nous a parlé de la guerre au Donbass. Il veut montrer que les guerres actuelles ne sont pas différentes des conflits du passé et qu'elles sont éprouvantes pour les populations civiles. Par son travail, Mr Elias veut témoigner de la réalité d'une vie sous l'occupation, les bombes...

J'ai trouvé l'intervention d’Édouard Elias très intéressante car malgré le danger, il s'est approché au plus près des lignes de front, des combats pour photographier, capturer ces instants de vie, même difficiles, pour nous montrer la guerre, telle qu'elle est vraiment.

J'ai également apprécié la rencontre des personnes qui accompagnaient Mr Elias, qui nous ont fait découvrir l'héliogravure, que nous avons pu réaliser à notre tour.

Les photographies que nous avons découvertes m'ont beaucoup plu car elles nous permettent de pénétrer dans la vie des soldats mais aussi des civils, de l'autre côté de l'objectif, de poser un regard différent sur des moments de vie concrets.

Sur la première nous pouvons découvrir des soldats dans un moment de répit, leurs couchages, un moment de repos d'un homme jouant de la guitare, une pause dans les conflits. Une autre nous montre des soldats réunis et tenant une bougie , peut-être une cérémonie ou un hommage.



Une dernière photo nous montre enfin un des impacts de la guerre sur la vie des enfants. En effet, non loin de la ligne de front, dans une école, on a dit aux enfants de dessiner pour tenter de se divertir... Ces derniers ont dessiné des hélicoptères larguant des bombes sur leurs maisons, leurs villages...

Pour conclure, je dirai que nous avons fait une belle rencontre. L'intervention de Monsieur Elias dans notre classe fut très enrichissante. J'ai beaucoup apprécié le fait qu'il ait pris le temps de nous présenter son métier, mais aussi son regard sur la guerre, sur des situations que nous ne pouvions pas imaginer. La découverte de l'héliogravure a été aussi très intéressante."  

Marilou

 
"Édouard Elias est un jeune photographe français de guerre qui va lui même sur le champs de bataille où il risque "sa peau" . Il utilise la photo numérique et argentique mais lui même préfère l'argentique. L'argentique est une photographie sur pellicule,en opposition à la photographie numérique.

Son intervention dans notre cours d'histoire le Vendredi 12 Octobre 2018 a tout d'abord commencé par une brève présentation de son équipe au nombre de 3 personnes : Édouard prend toutes les photos sur le terrain et ses deux accompagnateurs tirent ses photos avec la technique de l'héliogravure. Ensuite il nous a expliqué comment se déroulait son travail et la difficulté de son métier (le transport de son matériel au cœur des combats notamment). Au sujet de l'héliogravure, j'en ai retenu que c'était une technique d'impression pour les tirages photographiques d'art.

Enfin il nous a présenté différentes photos qu'il a prise lors de ses expéditions, ces photos nous ont montré à quel point les gens subissant la guerre dans leur pays étaient en détresse.

Pour finir il nous a demandé de prendre deux photos et d'en offrir une à quelqu'un de notre choix et de lui raconter la terrible histoire que cache cette photo. Voici les deux photos que j'ai reçu lors de la venue d'Edouard Elias :


Mon point de vue sur cette photo : dans un premier temps, j'ai pensé que c'était tout un tas de personnes de couleur, mortes, entassées sous un tas de couverture. Ensuite en voyant les deux trois visages découverts, dormants et la couverture de survie brillante j'en est conclu que ma première impression était erronée et qu'il s'agissait de personnes qui ont été secourues et qui dormaient entassées les unes sur les autres sur le pont ou les cales d'un bateau comme on en parle dans les actualités.


Mon point de vue sur cette seconde photo : sans le contexte c'est à dire qu'elles ont été prises dans l'année 2018, on aurait pu croire qu'il s'agissait d'un soldat dans une tranchée pendant la Première Guerre mondiale en hiver où la guerre a déjà tout ravagé notamment la végétation et les habitations.

Je remercie Édouard Elias et son équipe d'être venus à notre rencontre dans le Collège Paul Verlaine d'Evrecy."

Charly


"Édouard Elias est photographe. Il prend des photos au Bangladesh et en Ukraine où il transporte beaucoup de pellicules pour avoir un rendu en argentique puis il les imprime comme à l’époque, en mettant de l’encre sur une plaque métallique représentant une photo et en le mettant sur une feuille puis en l‘écrasant avec un rouleau pour que le papier absorbe l’encre. Chaque photo a sa propre signification comme celle que j’ai choisi qui représente les enfants en Ukraine qui dessine ce qu’il ressente à propos de la guerre."


Corentin
 

"Un photographe de guerre, est venu nous rendre visite le vendredi 12 octobre. Il est venu nous présenter son métier et l’histoire de certaines photos.

Son travail consiste à prendre des photographies en zone de conflit. C’est un métier à haut risque : il met sa vie en danger. Plusieurs photographes de guerre y ont malheureusement laissé la leur. Édouard Elias a d’ailleurs vécu une triste histoire en Syrie. Il y fut prisonnier pendant 1 an.

Ses photos sont, en général, prises avec un appareil photo argentique, car il préfère travailler avec ce type d’appareil. Son inconvénient et qu’il doit transporter des kilos de pellicules. Il choisit des pellicules pour prendre des photos en noir et blanc. Grâce à cela, il est difficile de dater les photos, et de savoir s’il s’agit d’une des deux guerres mondiales, d’une guerre récente ou actuelle.

La première photo que j’ai choisi représente des enfants qui dessinent des dessins de guerre car ils ne voient que cela. Je suis encore un enfant et je trouve qu’ils n’ont pas de chance de vivre en zone de guerre alors que moi j’ai la chance d’habiter dans un pays pacifique.

Et la seconde représente un jeune soldat qui creuse une tranchée. J’ai choisi cette photo car elle nous montre que la guerre n’a pas vraiment changé comme certains le croient. Des soldats risquent encore leur vie, les combats sont toujours aussi brutaux. Les tranchées rappellent la guerre de 14-18.

J’ai trouvé cette intervention intéressante car nous avons eu la chance de rencontrer quelqu’un qui peut nous expliquer ce qui se passe ailleurs dans le monde."

Eliott


"À la suite de l’intervention d’Édouard Elias, j’ai constaté que le métier de celui-ci est très dangereux car il part dans des pays en guerre pour en faire des photos et en même temps son métier. Ces photos sont très bien faites.

Une des photos que j’ai prises et celle-ci car elle montre qu’il n’y a pas que des humains qui souffrent de la guerre mais aussi les animaux."


Emma


"Vendredi 12 octobre, nous avons fait la rencontre d'un photographe de guerre du nom d’Édouard Élias et de ses deux associés. Nous avons aussi fait la connaissance d'une héliograveuse (c'est un métier peu connu et pourtant incroyable ! M. Élias nous a ensuite expliqué le but de son métier. Puis nous avons vu ce qu'était l'héliogravure. C'était très intéressant. Nous avons pu choisir deux photos de notre choix. On nous a ensuite demandé d'en donner l'une d'elle et de raconter son histoire afin que l'histoire se perpétue.

Je vais donc vous raconter l'histoire de la photo que j'ai choisie : cette image vient de Syrie. On avait proposé aux enfants de dessiner pour leur permettre de s'évader, de souffler un peu et comme vous pouvez le voir les enfants dessine des hélicoptères qui lance des bombes sur des immeubles. Ce qui montre que ces enfants ont été traumatisés.

J'ai trouvé ce moment très instructif et intéressant."


Inès


"Il y a une semaine , nous avons rencontré Édouard Élias, grand photographe de guerre. Il nous a montré ses dernières photographies et nous avons pu en choisir deux avec une petite particularité: ses photographies sont imprimées avec la technique de l'héliogravure. C'est une technique qui est utilisée généralement dans les musées.Cette technique consiste à mettre de l'encre sur une plaque où est gravée la photo , puis de venir la frotter pour enlever l’excédant de peinture et de gras. Ensuite, une fois la plaque encrée,nous l'avons mise dans une machine qui permet d’imprégner l'encre dans le papier et nous avons mis du papier mouillé par dessus la plaque et ensuite nous avons tourné une manivelle qui fait tourner un rouleau afin d'encrer le papier.

Édouard Élias nous a expliqué les différentes histoires de ces photographies : celle qui m'a le plus marquée, c'est le dessin des enfants."

Louna


"Édouard Elias est un photographe de guerre. Il a souvent été sur place pour pouvoir rapporter de superbes photos, notamment celles de la guerre qui se passe en Ukraine. Il a donc été sur le front portant des sacs très lourds pour transporter son matériel, progressant dans des conditions difficiles. Il a aussi pris d'autres photos comme celle de migrants arrivant par bateau ou encore des photos de l'hôpital recueillant et soignant les femmes victimes de viol ou d'agression. Sur cette photos on voit des soldats avançant dans des conditions très difficiles, dans la boue et dans les marécages. On voit aussi qu'ils portent des sacs et des armes, ce qui leur fait un très lourd poids à supporter.


Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié les nombreuses photos qu'il nous a montrées. J'ai bien aimé le contraste du noir et blanc qui les rendait encore plus réalistes et le fait qu'il s'intéresse à tous ce que la guerre peut causer, aussi bien les dégâts chez les soldats que chez les civils. J'ai particulièrement été touchée par le fait que les enfants ne pensent pas à autre chose que la guerre qui éclate dans leur pays car, même quand on leur dit qu'ils peuvent dessiner ce qu'ils veulent, ils ne font que des dessins en rapport avec la guerre et les destructions. J'ai parfois été choquée de voir que l'on utilise quelque fois l'être humains comme une arme notamment lorsque les femmes sont agressées, violées uniquement pour déstabiliser l'adversaire. Heureusement certaines d'entre elles sont soignées et recueillies dans des hôpitaux tel que celui de Denis Mugwege en République Démocratique du Congo.


Édouard Elias montre à quel point il aime son travail, au point de risquer sa vie pour nous informer. Ses photos étaient toutes intéressantes chacune à leur manière, on y voyait parfois de très jeunes combattants mais aussi des enfants, parfois des femmes, des migrants et bien d'autres encore..."

Océane


"Édouard Elias, un photographe de guerre, est venu dans notre collège avec ses collègues le vendredi 12 octobre pour nous parler de son métier. Il nous a montré des photos de personnes qui faisaient la guerre et nous en a donné deux. Ils nous ont fait imprimer une photo avec de l'encre. Il nous a montré des photos sur la guerre au Donbass, dans l'Est de l'Ukraine.

Les photos sont en noir et blanc. Sur une, on voit des militaires en tenue de guerre. Ils sont jeunes. Sur l'autre photo, il y a des enfants dans une classe.

Grâce à ce photographe, on a reçu des informations sur la guerre aujourd’hui. Sans lui, on n'en saurait rien."


Yasin

Pour terminer cet article, voici l'interview accordée par Édouard Élias à nos journalistes, Ana, Élisa et Juliette :


Le Monde de Verlaine remercie Édouard Élias, Fanny Boucher et Alexandre Duboc pour leur intervention au collège d'Evrecy, sans oublier le CLEMI-Caen qui a permis cette rencontre.

M. Aupée

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Il est nécessaire d'inscrire ton nom et ton prénom dans ton commentaire pour que celui-ci soit publié.