Blockbuster à but lucratif sans intérêt ou excellent film
s’inscrivant parfaitement dans la lignée mythique de la trilogie
originale ?
Bienvenue dans ce troisième numéro de Présentation et Critique
.
Nous allons parler du très attendu Rogue One : A Star Wars Story, le
premier spin-off de la célèbre saga Star Wars.
Source : http://www.journaldugeek.com |
Encore une fois cet article comporte des
spoilers
!
(Si vous ne savez pas ce que sont des spoilers, référez-vous au
deuxième numéro de
Présentation et Critique
.) Nous vous conseillons de regarder ce film avant de lire cette
critique.
Bonne lecture !
1) Présentation :
Depuis le rachat de Lucasfilm par Disney, la nouvelle direction de la
compagnie cinématographique a décidé de lancer une nouvelle vague de films
Star Wars en commençant par le septième opus Le Réveil de la Force,
Rogue One, prochainement Star Wars 8 dont la sortie est programmée pour
décembre 2017 et enfin un autre spin-off centré sur le personnage de Han
Solo qui devra sortir en fin d'année 2018. L'ambition est donc de sortir un
film Star Wars tous les ans. Rogue One est donc le premier spin-off de la
saga. Mais quel est donc ce mot inconnu ? Pour ceux qui ne savent pas, un
spin-off est un film dérivé d'un univers ou d'une saga. Chronologiquement,
les événements Rogue One se déroulent entre l'épisode III et l'épisode IV
(ce dernier fait directement suite à notre film). Cet épisode III, 5 (comme
nous aimons l’appeler) part du concept très simple qu’il nous raconte
comment les Rebelles ont dérobés aux Impériaux les plans de leurs nouvelle
arme de destruction massive L’Etoile de la Mort (appelée comme ceci dans le
film mais gravée dans nos mémoires en tant qu’Etoile Noire, faute de
traduction en VF dans le quatrième opus). Au programme donc, batailles de
vaisseaux spatiaux, duels de sabres lasers, affrontements entre l’Empire et
la Rébellion. Nous n’avons pas été déçus ! Ce film a été réalisé par Gareth
Edwards (qui a déjà réalisé Monsters et le dernier Godzilla). Felicity
Jones interprète (plutôt bien) l’héroïne Jyn Erso, le lieutenant rebelle
Cassian Andor est joué par Diego Luna enfin, Forest Withaker et Ben
Mendelsonh sont dans les rôles de l’extrémiste rebelle Saw Guerrera et du
cruel Directeur Orsonn Krennic. A noter aussi que le visage et les
expressions du Grand Moff Tarkin et de la Princesse Leia sont entièrement
numériques, ils remplacent ceux d’autres acteurs grâce à la technologie de
la motion capture (une capture de mouvements grâce à des points lumineux).
Ainsi que la musique, qui devait initialement être composée par Alexandre
Desplat (compositeur des deux parties du septième opus de Harry Potter) et
qui a quitté le projet à la dernière minute, a été composée et enregistrée
en catastrophe par Michael Giaccino, le compositeur fétiche de J.J. Abrams
(le réalisateur du dernier Star Trek et du Réveil de la Force), donc nous
ne pouvons pas être trop critiques sur ce point.
2) Critique :
Nous avons beaucoup aimé ce film, malgré tout celui-ci comporte des
défauts. Nous sommes partagés sur le fait que le film soit meilleur ou
moins bon que Star Wars VII. Le premier acte est un peu long (au moins,
nous savons que l’Empire possède des camps de travail, indispensable à tout
régime totalitaire qui se respecte !) et surtout passe trop vite d’une
planète à l’autre (il y en a au moins six différentes rien que dans cette
partie du film), un spectateur lambda peut vite s’y perdre (et même un fin
connaisseur de la saga, d’ailleurs) ! Mais au moins, le film innove et crée
de vrais univers, de vraies planètes et qui sont différents. Sur ce point
Rogue One est l’opposé du septième opus à qui nous reprochions de trop
calquer ses planètes et ses univers sur ceux de la trilogie originale. Cet
acte I met en place l’intrigue et les personnages et contient certaines
scènes qui sont inutiles et contribuent à entraîner la confusion chez le
spectateur. L’acte II décrit les péripéties de nos héros sur Jedha et sur
Eadu. Il définit encore plus le rapport du réalisateur au gigantisme, nous
citons par exemple lors de la magnifique destruction de Jedha City où la
surface de la planète semble se retourner sur elle-même, ou encore une des
premières scènes où celle-ci dresse progressivement l’échelle entre la
navette du Directeur Krennic puis un destroyer impérial et enfin l’immense
Etoile de la Mort. Un des points négatifs de ce film est le surnombre de
personnages, en effet, il y a trop de membres actifs dans le commando
rebelle, de ce fait on ne s’y attache pas vraiment, il faut s’accrocher
pour retenir leurs prénoms et encore une fois en peu vite s’y perdre.
Malgré tout, nous avons ri aux blagues de K2-SO et nous sommes émus lors de
la mort de certains de nos héros. Le film se termine en beauté
avec un troisième acte bourré de suspense ! Une nouveauté dans l’univers de
Star Wars, les boucliers spatiaux entourant des planètes. Ce dernier acte
est palpitant, constitué d’un bataille située sur et autour une planète
rappelant grandement les décors des films sur la guerre du Vietnam (double
clin d’œil et multiples références à tout un univers de films sur la
Seconde Guerre Mondiale, films d’aviations ou concernants les affrontements
dans le Pacifique entre les Etats Unis et le Japon ), celle-ci est
époustouflante, nous avons assisté à une des meilleures batailles spatiales
de la saga, les effets spéciaux sont tout simplement bluffants. La mort du
Directeur Krennic est assez poétique : l’homme détruit par sa propre
création, à laquelle celui-ci a consacrée toute sa vie. Fin touchante de nos
deux héros, quoique celle-ci est un peu forcée : la mort du capitaine
rebelle Cassian Andor aurait été plus intéressante si Jyn avait été obligée
de laisser son coéquipier... Le dernier défaut est que les personnages
soient obligés de mourir à la fin puisqu'ils n'apparaissent pas dans la suite de l'histoire (épisodes 4, 5 et 6).
Synthèse :
Rogue One apporte une multitude de nouveauté à un univers mythique et
l’enrichit grâce à beaucoup de bonnes idées mais il veut aussi établir un
lien entre la prélogie longuement décriée et la trilogie originale. Malgré
tout, celui-ci comporte quelques défauts d’écriture et comporte un peu trop
d’informations (mieux vaut tout de même trop que pas assez) qui peuvent
porter à confusion.
A conseiller à tous les publics !
Le récit de notre séance
Ca y'est il est 19h12, nous arrivons à l'UGC de Caen, juste après avoir
regardé en entier les sept épisodes d'affilée.
19h29 : Nous regardons le film en 3D, la pub des bonbons Haribo défile, les
gens dans la salle lèvent les bras pour attraper des sucreries virtuelles.
19h31 : Le film commence, le générique apparaît avec un thème aux airs de
remix de la célèbre musique culte mais version défilé de carnaval, le
public applaudit une seconde fois.
19h47 : Mon voisin baille.
19h50 : Il ne reste que la moitié des pop-corn dans le sachet.
19h53 : Mon voisin baille encore…
19h56 : Mon voisin s’endort.
19h59 : Enfin, après une longue mise en place des personnages (rires),
l’intrigue devient plus intéressante.
20h12 : De l’ACTION!
20h21 : Première apparition du méchant le plus populaire du cinéma ! (Elle était attendue!) Nous observons comment celui-ci prend son bain.
20h23 : Mauvais jeu de mots de la part du méchant le plus populaire du
cinéma.
20h27 : Nous apprenons que les Rebelles ont fait des choses méchantes dans
leur vie. L’image du héros se comportant en preux chevalier, étant
irréprochable, glamour et ayant un sourire éclatant digne d’une pub pour
dentifrice, est définitivement brisée. Un fan est démoralisé, il pleure.
20h47 : Le public est épaté par la performance de Peter Cushing, l’acteur
du Grand Moff Tarkin. Celui-ci est mort il y a environ 25 ans.
21h08 : Beaucoup d'ACTION!!
21h13 : Remake de l’amiral Ackbar (cf. épisode VI)
21h27 : La femme devant nous retient son souffle en agrippant le bras de
son mari.
21h29 : Il meurt lui ! Mais c’est qui ? Et lui ! Ah ! J’arrive plus à
retenir son nom !
21h30 : Un revenant ! Vade retro satanas !
21h31 « Les auteurs de cet article ne sont pas disponibles pour le moment,
ils sont trop captivés par une bataille spatiale époustouflante. Merci de
rester en attente… »
21h37 : Fin (pseudo-)émouvante d’un love-story digne de Disney.
21h39 : L’apparition (sans doute) la plus épique du méchant le plus
populaire du cinéma, le public est en transe, un fan pleure d’émotion.
21h41 : Apparition d’une princesse. (R.I.P. Carrie …)
21h42 : Générique de fin, je sors bluffé de la salle.
Merci d’avoir lu cet article, allez lire des livres, allez voir des
films et…
QUE LA FORCE SOIT AVEC VOUS !
Et surtout n’hésitez pas à cocher la case « J’ai aimé cet article !» si
celui-ci vous a plu. A très bien bientôt pour un nouveau numéro de
Présentation et Critique.
Louis (4
ème
)
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