EDITORIAL


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ÉDITORIAL

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samedi 27 janvier 2018

Présentation et Critique #6 – Les comics au cinéma – Partie 4/5 : Justice League

Bienvenue dans la quatrième partie de mon article sur les comics au cinéma. Je vais y critiquer le film Justice League et expliquer la genèse chaotique de ce film. 

Bonne lecture !

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Justice League est un film que les studios voulaient faire depuis très longtemps. Après Batman v Superman, qui avait globalement déçu le public en raison de son atmosphère trop sombre et trop sérieuse, les studios ont partiellement remanié la direction du DCEU, en nommant notamment Geoff Johns (dessinateur et scénariste de DC Comics) directeur artistique, afin d'effectuer un profond changement de ton dans les films. De plus, les relations entre Zack Snyder et les producteurs se sont un peu tendues après le grand bashing de BvS et des résultats au box-office qui font à peine vaciller la concurrence. En outre, les studios voulaient raboter peu à peu la vision du réalisateur sur Justice League. C'est pourquoi, confronté à des problèmes personnels, Snyder a laissé tomber le DCEU. Il a été remplacé par Joss Whedon, le réalisateur d'Avenger 1 et 2, pour faire la post-production, c'est-à-dire le montage vidéo et son ainsi que l'ajout sur l'image des effets spéciaux et de l'étalonnage. Mais qu'est-ce que l'étalonnage ? C'est en fait l'ajout d'un filtre sur l'image pour enlever ou ajouter des teintes et des couleurs à celle-ci. Je vous renvoie par ailleurs vers une vidéo très intéressante (en anglais mais sous-titrée en français) qui parle de l'étalonnage au cinéma plus particulièrement sur les films du MCU :



Mais Whedon (retenez son nom, j'y reviendrais plus tard dans l'article) a fait plus que ça, il a retourné beaucoup de scènes (on appelle ça faire des reshoots) notamment pour rajouter de l'humour au film, a remplacé le compositeur Junkie XL par Danny Elfman, les studios ont exigé que le film ne dépasse pas le deux heures (générique compris), réduisant encore significativement le nombre de scènes tournées par Zack Snyder dans le montage final. On peut d’ailleurs voir dans le film que de nombreuses scènes visibles dans les bandes annonces ont été supprimées dans le montage final, Jason Momoa (l’interprète d’Aquaman) a même confirmé que beaucoup de scènes où il apparaissait ont été elles aussi supprimées. Cette courte durée nuit au film : sous exploitation de personnages principaux et secondaires, Flash, Aquaman, Cyborg, Alfred, ou encore Loïs Lane et Martha Kent, respectivement compagne et mère de Superman, qui ont des enjeux et dilemmes intéressants. Par exemple, la relation avec son père pour Flash, sa fonction de roi d’Atlantis pour Aquaman, ou encore les questionnements existentiels de Cyborg (suis-je un homme ou une machine). Après, nos trois héros auront des films en plus, le combat final manque d’impact du fait de sa courte durée et de scènes inutiles où l’on peut voir des fleurs bien roses et artificielles repousser sur les décombres d’une ville russe après le passage des légions de Steppenwolf (le grand méchant de l’histoire, mais nous en reparlerons). Bref, le film manque de fluidité et contient deux visions de lui-même assez différentes. Espérons donc que comme pour Batman v Superman et Suicide Squad (malheureusement car celle-ci n’a pas amélioré le film) il y aura une version longue pour améliorer le film version cinéma car celui en a bien besoin. Une pétition a d’ailleurs été lancée sur Change.org pour obtenir carrément la version originale du film, entièrement tournée par Zack Snyder. Alors avec tous ces handicaps, c’est difficile pour Justice League de briller. On sent que ce film est plus fun que les autres (du DCEU mais mis à part Suicide Squad), est-il donc plus fatalement mois bon (selon moi) ? Oui. 

Je ne dis pas que les films fun sont mauvais, seulement dans ce cas présent cela nuit au DCEU tout entier. En effet, à travers Man of Steel et Batman v Superman, Zack Snyder s’était efforcé de construire un univers cohérent, sérieux et intelligent, par exemple, il avait tracé de nombreux parallèles bibliques avec Superman. Mais dans Justice League, on peut voir par exemple Cyborg et Flash (spoilers) faisant des blagues moisies tout en profanant la tombe de Superman. Humour qui est un peu artificiel et pas toujours très utile au récit, car avec un temps aussi limité les blagues que font les personnages remplacent leur développement. Mais parlons donc de Steppenwolf (le Loup des steppes en français). Premièrement, ses motivations, à part terraformer la planète (tiens ça nous rappelle bien Man of Steel) et regagner sa planète d’Apokolips auprès de son neveu Darkseid (considéré comme le plus grand méchant de l’univers DC), sont très mal définies. Deuxièmement malgré le fait qu’il soit relativement imposant (notamment grâce à sa hache et à sa voix), aurait pu l’être beaucoup plus, notamment au niveau du design corporel. Lorsque l’on voit son apparence dans Batman v Superman ou encore dans les ébauches du designer …. (qui a créé les design, très bien selon moi de l’armure de Batman, des Paradémons et de Cyborg), on peut se demander pourquoi il ne les ont pas gardées…

A gauche le design originel de Steppenwolf et à droite le design gardé pour la version finale...

Le combat final (et oui encore !) subit aussi une incohérence : dès que Superman débarque, Steppenwolf se prend une raclée, se fait briser sa hache, et repart dans le Tunnel Boom (ce qui lui permet de se téléporter de planètes en planètes) de manière pitoyable. Mais pourquoi Superman ne vient pas directement avec la Ligue de Justice combattre les légions d’Apokolips ? Espérons que nous aurons la réponse si une version longue devait voir le jour. Mais le film a aussi ses qualités. Tout d'abord, la réalisation. Par exemple les scènes d'action ou encore toute l'introduction (générique de début compris) sont très bien filmées et offrent un très beau résultat, notamment grâce à la musique, entre autres dans les scènes où Flash utilise sa vitesse surhumaine. L'esthétique du film est elle aussi sympathique, le lieu de la bataille finale avec le ciel rouge et la sorte de cocon, ou encore le design métallique de Cyborg et celui des Paradémons.

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On peut trouver les effets spéciaux trop visibles et envahissants (après avoir vu le troisième volet de la saga Le Hobbit, je n'ai pas été trop gêné dans Justice League). Mais la plus grande qualité du film, ce sont les personnages. Ce sont eux qui font avancer le récit, qui ont des enjeux intéressants, qui interagissent. Wonder Woman, Flash, Cyborg, Superman, Aquaman, Batman, Alfred, Loïs Lane, Martha Kent ou encore le commissaire Gordon, tous (dans des mesures différentes), sont bien écrits et sont vraiment intéressants. 

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Bref, après Man of Steel que j'avais plutôt bien aimé, Batman v Superman que j'avais beaucoup aimé, Suicide Squad (euh… il ne vaut mieux pas en parler) et Wonder Woman que j'avais trouvé très sympathique, j'attendais que Justice League soit un grand film, que tout le monde acclamerait, que le film soit ce que Avengers a été pour Marvel. Au lieu de cela, on a eu un film sympathique mais qui aurait pu être bien meilleur, du fait de sa courte durée, de ses handicaps de production et de son humour un peu artificiel. Justice League reçoit un accueil glacial parmi les critiques (beaucoup reprochent à Justice League les défauts d'Avengers), et a réalisé le plus petit score du box office de l'histoire du DCEU : « seulement » 654 371 239 millions de dollars… A l'heure où les blockbusters s'uniformisent dans tous leurs codes, je vous conseille quand même Justice League, un film cool et divertissant, loin du ratage complet.



À bientôt dans la cinquième de partie de (très) long article, j'espère qu'il vous a plu, mais avant cela je vous parlerai de Star Wars 8 et des films les plus attendus de 2018.

Louis Jamin, 3e2

1 commentaire:

  1. 👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍👍

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