Voici la suite de MUNDUS, le roman écrit par Zoélie, une talentueuse élève de 6e. Si vous souhaitez vous remémorer les précédentes aventures du Renard et du Gamin, rendez-vous ici.
Chapitre XIII
Le Renard 
   La dimension vide se présente à nous comme une prison, à présent. Là où je
    voyais un refuge paisible où j'aimais m'abriter au milieu des dangers
    de l'Irëna, je vois maintenant un lieu sombre et lugubre où un Esprit
    Ofënne, soldat d'élite de l'Ofëna qui essaie de vous tuer si vous êtes
    recherché, peut surgir à tout moment derrière votre échine. Je me rapproche
    de l'enfant, mais un bruit se produit, très près de nous. Un Esprit nous a
    repérés. Nous sommes tombés dans le piège des Irëniens, et je vais sûrement
    être puni pour mes actes, et pour ma fuite. Les Ofëniens organisent notre
    mise à mort. Quel idiot d'humain ! Il m'a suivi, et voilà qu'il va mourir
    avec moi, dans une dimension qu'il ne connaît pas, avec un renard géant
    qu'il n'a rencontré qu'il y a très peu de temps ! Pourquoi faut-il que tant
    de gens périssent à cause de mes gaffes ?!
   La silhouette effrayante d'un Esprit se découvre à quelques mètres. Je
    bondis dans le sens inverse, mais me rappelle que l'enfant aura plus de mal
    à le voir. Trop tard ! Il frôle le tueur d'une dizaine de centimètres déjà.
    L'Esprit sort ses longues griffes noires et se prépare à attaquer. Mais il
    bondit sur moi et me plaque sur l'invisible sol de la dimension. Je me
    débats comme je peux, mais il a rapidement l'avantage sur moi. L'humain est
    effrayé, je suis épuisé mais décidé à le sauver. L'Esprit Ofënne se
    détourne de moi et bondit. Mais je dévie son coup et le prends en pleine
    cage thoracique. Je m'affale par terre. L'enfant reçoit un coup de griffe
    de l'Esprit et tombe aussi. Il est en vie, mais je sens que je sombre dans
    les ténèbres.
***
Chapitre XIV 
Le Gamin 
   À terre, je feins d'être mort, et la violente silhouette s'en va,
    visiblement satisfaite de son carnage. Mon renard ne bouge plus, et quand
    je suis sûr que le tueur est parti, je me lève gauchement et cours vers
    l'animal. Son flanc se soulève vaguement, mais au moins, il se soulève. La
    faim ne me tord plus l'estomac, mais j'ai mal au ventre, d'où mon sang
    coule à flot. Mon renard pousse un gémissement. Je ne sais pas quoi faire.
    Aucune pharmacie, aucun hôpital à l'horizon, seulement du vide. Mes yeux,
    habitués à l'obscurité désormais, ne peuvent rien fixer de précis, cette
    espèce de dimension brouille ma vision, et je ne sens qu'une sorte de brume
    nous frôler. Le trou noir s'est dissipé, aucune sortie possible. Je
    m'aventure un peu plus loin, sur ce sol étrange et inqualifiable. Je sens
    de temps en temps quelques brises fraîches ou chaudes, mais rien d'autre ne
    se présente à moi.
   Soudain, une autre silhouette que celle qui nous avait attaqués apparaît.
    C'est un autre renard, plus mince encore que celui que je connais, assis,
    la queue tombante. Je m'approche avec précaution de l'animal géant, mais
    quand il se rend compte de ma présence, il gémit et galope plus loin. Il
    porte un boulé aux pattes, une muselière sur le visage, des gants sur les
    griffes. Il semble particulièrement vieux, mais usé, comme s'il était là
    depuis longtemps ! Je ne veux pas le poursuivre, mais je voudrais juste
    savoir d'où il vient. En revenant auprès de mon renard, je constate qu'il
    s'est endormi. Ses blessures se sont rouvertes, mais au moins il ne bouge
    plus. 
(À suivre...) 

Ce récit est absolument haletant,plein de sagesse et de bonté mais aussi empreint de mystère et d'inquiétude,dans ce monde fantastique...
RépondreSupprimerJ'ai hâte de lire la suite,Zoélie!...
Dominique P.